Utilisé par l’Empire romain pour construire des merveilles architecturales qui ont traversé les époques, le béton s’est avéré l’un des matériaux de construction les plus durables développés par l’homme. Cependant, avec le temps, sa dégradation peut causer d’importantes fissures nécessitant des travaux de réparation. Mais est-il réaliste de penser qu’un jour, il sera possible de miser sur un béton autoréparant capable de se restaurer lui-même ?
Eh bien, ce jour n’est peut-être pas aussi loin qu’il serait permis de le penser. En effet, depuis quelques années, une équipe de recherche néerlandaise de l’Université technologique de Delft travaille sur un béton « vivant » qui contient des bactéries ayant la faculté de colmater les fissures au fur et à mesure de leur formation. Bientôt, il ne sera peut-être plus nécessaire de faire réparer les fissures à l’intérieur de sa maison ?
Des bactéries en dormance intégrées dans la recette du béton
Pour fabriquer ce béton autoréparant, il faut tout d’abord que des bactéries Bacillus et/ou Sporosarcina en état de dormance, ainsi que leur source alimentaire, le lactate de calcium, soient conditionnées sous forme de minuscules granules prenant l’apparence d’une fine poudre blanche. Cette poudre est mélangée au béton humide qui peut ensuite être coulé dans les coffrages.
Lorsqu’une fissure se forme et que de l’eau commence à s’infiltrer, la bactérie sort de son état de dormance, s’active et commence à manger la nourriture. La bactérie excrète alors une charge de calcaire dur qui remplit la fissure et empêche l’eau de faire plus de dégâts.
Bien que de nombreuses formes de béton commencent à se décomposer après 20 à 30 ans, ces bactéries peuvent rester dormantes pendant 200 ans en l’absence de nourriture, ce qui peut prolonger la vie d’une structure en béton pendant des décennies après qu’elle ait dépassé sa durée de vie utile.
Incidemment, ce béton révolutionnaire a le potentiel de réduire considérablement les coûts en termes de surveillance de l’état de santé, de détection des dommages et d’entretien des structures en béton. Pour l’instant le principal élément qui pourrait nuire à la popularité de ce matériau est le coût des agents biologiques, qui font augmenter le prix du béton d’environ 50 %.
Des essais en laboratoire qui se sont avérés concluants
À l’heure actuelle, en raison des fissures qui peuvent se former dans le béton, celui-ci doit être renforcé avec une armature d’acier. Toutefois, si de l’eau s’infiltre dans le béton et atteint les tiges d’acier, de la corrosion peut se former et menacer la solidité du matériau.
D’ailleurs, l’industrie de la construction tolère actuellement la présence de fissures de moins de 0,2 mm puisque celles-ci ne causent pas de réelle perte de force. Ce sont donc les fissures de plus grandes dimensions que désirent colmater les chercheurs grâce à l’ajout de bactéries dans le béton. En laboratoire, ces derniers ont pu réparer des fissures d’une largeur de 0,5 mm, soit de deux à trois fois plus grosses que celles tolérées par les normes actuelles.
En attendant l’arrivée du béton autoréparant sur le marché
Bien entendu, il reste encore bien des recherches à compléter avant que ce béton contenant des bactéries puisse être utilisé à grande échelle. Néanmoins le jour où le béton fissuré se réparera de lui-même n’est peut-être plus si loin !
En attendant, vous pouvez toujours confier le soin de réparer vos fondations et dalles de béton fissurées au Groupe Fissure Expert. La garantie de 10 ans offerte sur ses réparations de fissures est un gage de qualité d’exécution des travaux correctifs. N’hésitez pas à faire appel à nos services.